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L’utilisation de plantes dans la médecine des groupes minoritaires du Vietnam

Avec la montée de popularité des médecines naturelles au Québec, il est plus pertinent que jamais de s’intéresser a la médecine et a la vision de la santé ailleurs dans le monde. Dans le cadre d’une recherche sur le sujet, nous nous sommes intéressés à la santé dans le nord du Vietnam, plus précisément dans les groupes minoritaires du pays. Nous avons mené des entrevues pour découvrir la vision de la médecine avec l’oeil vietnamien.


On retrouve, dans les minorités, un mariage entre la médecine biomédicale et traditionnelle. En effet, les vietnamiens vous diront que pour eux, les antibiotiques et les plantes sont sur le même piédestal, chacun ayant ses particularités et bienfaits. Typiquement, les familles iront consulter le guérisseur du village pour trouver solutions et remèdes pour de problèmes simples tels que des infections ou douleurs musculaires. Si aucune solution n’est trouvée ou efficace, ils iront habituellement à l’hôpital ou au dispensaire de soins (les dispensaires sont l’équivalent des CLSC au Québec. Chaque village dispose d’un dispensaire).


Même avec l’accès aux hôpitaux, les plantes restent jusqu’a maintenant la première ressource utilisée. Elles sont utilisées de diverses façons: séchées, elles sont utilisées dans des tisanes et des macérations a boire pour divers maux tels que des dérangements intestinaux ou la fièvre. Bouillies, elles sont appliquées sur la peau pour calmer les problèmes cutanés, musculaires ou douleurs reliées aux articulations.


Il existe diverses façons de se procurer des plantes ou des produits naturels. Les guérisseurs sont souvent ceux qui s’occupent d’aller cueillir le nécessaire dans la forêt selon la demande, et ils disposent aussi généralement d’un jardin pour les plantes plus rares ou souvent en demande. Les familles possèdent aussi souvent quelques spécimens dans leur jardin pour leur usage personnel. Or, il existe bien plus que des guérisseurs chez qui on peut se procurer des remèdes ou des conseils. On peut retrouver dans le même village un guérisseur, un herboriste, un chaman, des infirmières qui travaillent au dispensaire… Tous ayant leur propre façon de voir la médecine et d’utiliser les produits proposés par la nature ou par la médecine biomédicale.

Jardin d’un guérisseur a Trung Do, Vietnam, mai 2017


Il faut savoir que ce type de médecine traditionnelle est en danger dans notre ère où l’environnement est en plein changement. La disponibilité des espèces varie: certaines disparaissent, d’autres se font de plus en plus rares. Cela s’explique par le réchauffement climatique, la pollution et la déforestation, rendant la tâche difficile pour les gens qui tentent de cueillir ces plantes pour se soigner.


Il semblerait donc, au final, que ce mariage entre traditionnel et biomédical ne soit pas seulement du a la modernisation et l’accès a l’information. Il est peut-être issu d’un besoin, dans le sens ou l’accès a la ressource première est parfois menacé alors que le besoin de soins est toujours présent…



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