Ressemblances et différences intergénérationnelles

Le Vietnam est reconnu pour ses paysages magnifiques où l’on retrouve des rizières et sa diversité culturelle formée par plusieurs minorités. Nous avons tendance à vouloir enfermer les minorités vietnamiennes dans leur culture que l’on décrit comme authentique. Mais avec les années et l’augmentation du tourisme dans ces régions éloignées, ces dernières se sont mises à se transformer. Non seulement certaines villes ont subi des changements importants avec l’urbanisation, mais la population commence elle aussi à changer, et c’est surtout la population plus jeune que ça touche.

Effectivement, tout au long des entrevues que nous avons faites dans des familles minoritaires au Vietnam, les témoignages ont fait ressortir les différences entre le cheminement des parents et celui des jeunes. À chacune de nos entrevues, nous dressions l’arbre généalogique des interviewés. En demandant le niveau de scolarité, l’emploi du temps et d’autres informations, nous avons été en mesure de cerner les différences entre chaque génération. Dans la plupart des cas, les grands-parents et les parents des jeunes ont eu un niveau d’étude assez bas, mais il y en a qui ont obtenu leur diplôme de lycée ce qui est l’équivalant du secondaire. Malgré tout, souvent, les parents et les grands-parents pratiquaient le même emploi. Ces derniers se résumaient à être soit paysans, si non, avec l’essor du tourisme, ils pouvaient être propriétaires d’une guest house, ou vendeurs. En général, les parents et leurs parents avaient un revenu restreint, mais ils faisaient leurs possibles pour que leurs enfants puissent fréquenter les intuitions scolaires. Justement, cette dernière semblait très importante au sein des familles. Lorsque nous demandions pourquoi les parents tenaient tant à ce que leurs enfants aillent à l’école, ils nous répondaient que maintenant, pour avoir un meilleur emploi et une plus belle qualité de vie, il est nécessaire d’avoir en sa possession un diplôme. Les parents souhaitaient tous que leurs enfants puissent s’épanouir et éviter de prendre le même chemin difficile qu’ils ont dû traverser.

Photo prise par Marc-Antoine Turcotte

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En effet, le cheminement des jeunes adultes était déjà différent de celui de leurs précédents. Tous avaient fait des études jusqu’au lycée et d’autres s’étaient même rendues au collège. Malheureusement, ceux qui avaient de bonnes notes à l’école manquaient d’argent, et ceux qui avaient l’argent n’avaient pas les résultats nécessaires. Si l’argent et les notes n’étaient pas une variable importante, tous souhaitent se rendre à l’université dans des programmes diversifiés. Un rêvait d’étudier en cuisine, une autre en médecine et les autres en tourisme. Bien que certains aimeraient vivre dans de plus grandes villes pour un moment ou aller voyager après leurs études, tous disaient que pour s’établir à long terme et fonder leur famille, ils reviendraient dans leur village natal près de leur famille.

Donc on comprend que les membres de la famille des jeunes sont en faveur quand il est question de faire des études supérieures et de travailler à l’extérieur. Mais il y a un sentiment d’appartenance, de collectivité et d’importance familiale plus fort que cela et qui les ramène toujours à leurs racines.

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